L’Humanité fait face à des problématiques environnementales dont les conséquences mettent en péril son existence. Le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources sont des effets d’une surconsommation effrénée conjuguée à une forme de déni. Ils sont en partie imputables au secteur de la construction. Les impacts concrets sur l’environnement sont de plusieurs ordres. D’une part le secteur de la construction est associé à la production industrielle de matériaux présentant un mauvais bilan carbone, générant des déchets et du gâchis sur les chantiers, accompagnant l’étalement urbain, et la consommation énergétique d’un bâti mal adapté. De plus, nos modes de consommation provoquent un déficit de sens. En effet la valeur floue des objets manufacturés, les innovations technologiques futiles, la création marketing des besoins, la provenance lointaine des produits, les périls environnementaux, remettent en question le mode de fabrication de notre cadre construit.
Les initiatives règlementaires, institutionnelles ou collectives, visent à favoriser la réhabilitation du bâti existant et l’utilisation en circuit court de matériaux réemployés. Certains objectifs de cette relocalisation des échanges portent sur la dynamisation des filières locales de matériaux, le développement d’un système économique durable, le soutien des savoir-faire et la réduction des bilans d’énergie grise des projets. C’est à cet endroit que nous voulons agir ! En aidant à la démocratisation des pratiques locales et réemployées, pour être directement utile pour la planète et l’avenir de nos enfants.
Le réemploi de matériaux et d’éléments de construction, ou à la réutilisation de « déchets » - l’article L541-1 du code de l’environnement fait la distinction entre un matériau ou objet étant passé ou non par le statut de déchet – sont des concepts de l’économie circulaire qui viennent enrichir notre démarche de conception architecturale. Deux des objectifs du réemploi et de la réutilisation sont la réduction de l’empreinte carbone des projets et la réduction de la quantité de déchets finaux. Ce sujet est au cœur des réflexions de l’agence européenne de l’environnement, qui voit dans les déchets de construction et de démolition, à la fois un défi et un potentiel pour le développement de ce système économique vertueux.
L’association ReMise a pour objectif de promouvoir et de valoriser la démarche de « réemployer ce qui est déjà là »
Dans une logique de frugalité, l’accent est d’abord mis sur les matériaux et les éléments de construction, car ils constituent le cœur du problème, mais aussi une partie de la réponse aux enjeux ! Le réemploi peut aussi s’appliquer à beaucoup d’autres aspects de notre environnement !